lundi 5 janvier 2009

Et si on sortait de la société de consommation ?

Bien entendu, il ne s'agit pas de "ne plus consommer". Tout d'abord, il y toujours des biens de première nécessité dont on ne se passera pas de sitôt - au moins pour la plupart d'entre nous dans les pays industrialisés - et qui permettent tout simplement de vivre décemment (de la nourriture variée, un toit, du chauffage et des vêtements en bon état, de quoi se déplacer ; le reste dépend de chacun). Ensuite, ce n'est pas souhaitable. La reprise de la consommation est une condition essentielle de la fin de la récession.

Mais plus fondamentalement, n'est-ce pas l'occasion, au niveau individuel, de prendre un peu de recul pour s'interroger sur :

- ce qui est réellement nécessaire pour vivre ; ai-je VRAIMENT besoin d'un plus grand appartement ou d'une plus grande maison (parfois c'est le cas, notamment lorsque la famille s'aggrandit ; mais est-ce toujours le cas ?), d'un 4x4 ou d'une grosse cylindrée (qui n'arrangent pas l'état de la planète), d'un immense écran plat et des nouveaux gadgets électroniques qui fleurissent les catalogues (Par exemple : l'indispensable souris vélo USB qui pédale au rythme de votre frappe / http://www.myidbox.com/ficheproduit-cadeau-original-souris-velo-usb-573.html),

- ce qui est réellement nécessaire pour (tenter d') être heureux ; est-ce que ma recherche de bonheur est de même nature que celle de mon conjoint, de mes enfants... ; est-ce que je passe suffisamment de temps avec eux ? Est-ce que je les écoute réellement ? Est-ce que j'écoute mes parents, mes proches, mes amis ? Qu'est-ce que je partage avec eux ?

Il n'est pas question de se réfugier au coin du feu dans une maison à la campagne (ce mode de vie étant du reste généralement plus polluant que le mode de vie urbain, pour les personnes amenées à se déplacer quotidiennement, compte tenu des multiples trajets sur des distances plus longues qu'en milieu urbain).

Mais ne pourrions-nous pas arrêter de courir et chercher à reconquérir son temps, en se dépouillant de certains artifices ? De discuter avec son voisin, d'avoir un mot pour le commerçant chez qui nous faisons nos courses ? De faire la cuisine le week-end, pour la partager avec sa famille ? De s'obliger à ne pas travailler le week-end (pour ceux qui ont le choix) ou au moins le dimanche (c'est le dernier temps de repos dans la semaine, préservons le !) ? D'écouter ce que chacun a à dire, sans le juger ? Bref, chercher à être plutôt qu'à avoir. Je me souviens d'une excellente pub pour une carte de crédit : Tout à ce qui a vraiment de la valeur n'a pas de prix (ou ne s'achète pas). Pour le reste, il y a (la carte XXX).

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